Le casque balistique est un équipement individuel prévu pour protéger la tête du personnel lors d’une opération de sécurité, ou d’une opération militaire Historiquement imaginé contre des pierres, des sabres ou des flèche, le casque de combat a évolué pour s’adapter aux balles et autres éclats de grenade ou d’obus.

La tête du soldat est la partie de son corps la plus exposée dans les guerres modernes. Dans ces combats, les éclats d’explosifs sont aussi redoutés, si ce n’est plus, que les balles. La protection balistique de la tête est donc un point central dans la protection du combattant.

La texture du casque balistique

La coque du casque balistique est une protection balistique faite du même matériau que les gilets pare-balles. Ces casques répondent donc à la même classification. Les casques de niveau 1 à 3 A protègent de projectiles d’armes de poing qui ont une vitesse de vol réduite. Même s’ils sont rares, des modèles niveau 3+ et 4, qui protègent des tirs de fusils d’assauts type kalachnikov existent.

Il existe des casques balistiques en titane très performant. Mais les modèles les plus courants sont souvent faits du matériau composite du type kevlar. Ces fibres textiles sont jusqu’à 15 fois plus résistantes que l’acier à poids équivalent et presque 30 % plus légères que le polyester. Ces matières, des polyéthylènes à très haute densité, ont une excellente résistance à l’abrasion (usure par frottements)

Le casque balistique doit résister aux chocs, aux armes contondantes, aux éclats, et absorber par déformation l’impact des balles jusqu’à une certaine limite. En situation de combat, la surface du casque est d’abord destinée à dévier les balles et absorber le choc des éclats.

Le kevlar, autrefois dominant dans le secteur des gilets pare-balles, sert aussi à concevoir des vêtements de bûcherons qui protègent des tronçonneuses. Plus récent et légèrement plus léger que le kevlar, le dyneema est un matériau ultra résistant aux chocs. Pratiquement le meilleur de tous les composés thermoplastiques.

Il a l’avantage d’être tissable et remplace progressivement le kevlar dans les équipements militaires pour la protection balistique, notamment dans les casques, les gilet par balles et les gants anti-coupure (permettant d’attraper une lame de couteau sans danger).

L’intérieur du casque balistique

Les casques balistiques, faits de fibres synthétiques sophistiquées, sont conçus pour délivrer aux unités de combat et aux forces de l’ordre sur le terrain une protection optimale de la tête contre les balles et les éclats. Ils doivent donc intégrer un certain objectif de confort pour bien s’adapter à la tête et pouvoir être portés assez longtemps sans gêne. Sinon on court le risque de fatiguer précocement le personnel, qui souffrira de chaleur et de céphalées, et sera moins performant au cœur de l’action.

L’intérieur du casque balistique est donc pourvu de protections en mousse pour améliorer le confort et surtout absorber les chocs lors d’un impact. La violence de l’impact d’une balle peut entrainer des lésions directes ou un traumatisme ultérieur dû au choc. Cette mousse ne doit donc être ni trop dure, ni trop souple, pour s’adapter au combattant, permettre l’évacuation de la chaleur et absorber significativement la force d’un impact. Les mousses à mémoire de forme sont utilisées dans ce cadre sur les modèles les plus performants.

Tout comme la robustesse de la coque, la qualité du rembourrage intérieur du casque balistique n’est donc pas à négliger.

Les accessoires du casque balistique

On retrouve sur la plupart des casques des fixations pour installer des accessoires de visée ou d’autres outils. Certains casques de protection balistique proposent une visière pare-balles amovible. Cet accessoire offre une protection faciale utile tout en conservant un champ de vision large pour le combattant.

Dans les configurations actuelles, on peut retrouver sur certains casques balistiques des rails pour fixer des accessoires tactiques comme des lampes (classique ou infrarouge), des casques d’écoute, ou des caméras.

Les caméras gopro, ou helmet cams, très utilisées par les sportifs, la police et les militaires, permettent des retours d’expérience très utiles pour les débriefings, la formation et l’amélioration des compétences.

Le futur du casque balistique

Pour l’avenir on envisage des liquides anti balles. Ce n’est pas une blague. Un liquide spécial dont la viscosité change sous l’effet d’un choc pour former une barrière anti pénétration existe déjà. Il absorbe l’énergie cinétique du projectile en durcissant lors de l’impact. Il protège même mieux qu’une surface pare-balles classique dont la déformation, jusqu’à 3 ou 4 centimètres dans le sens de pénétration, peut créer des lésions dommageables à son utilisateur. Ce liquide est aussi plus résistant que le kevlar. Pour l’opérationnaliser, on l’intègre dans une plaque souple qu’on peut incorporer au gilet pare-balles. Son adaptation au casque balistique ne saurait tarder.